Atelier du CEDRE Mardi 3 novembre 2015 : Comment réussir l'autofinancement de votre franchise ?
Le CEDRE vous invite à son prochain atelier
THEME : "Comment réussir l'autofinancement de votre franchise ?"
Le mardi 3 novembre (de 17h à 21h)
LIEU : Académie Guinot - 52, rue Laffitte - 75009 Paris
Quels sont les règles et ratios de gestion à respecter pour réussir l’autofinancement de votre développement ? En assistant à cet atelier, vous éviterez de faire comme beaucoup de franchiseurs, stopper le développement de votre réseau au 30ème franchisé ! Et constater l’échec de votre franchise ! Il faut savoir calculer les droits d’entrée, les royalties et tous les leviers de la franchise. Cet atelier a toujours eu du succès auprès des jeunes franchiseurs… C’est Thierry Borde, consultant en franchise, disciple de Charles Séroude, ex-franchiseur lui-même et co-auteur de l’ouvrage « Franchisé gagnant » (Dunod 2013), qui vous transmettra son expertise. En conclusion de cet atelier, et pour nous « aérer l'esprit », Me Franco Vicario, avocat au barreau de Florence et consultant en franchise en Australie, vous parlera (lors de son passage à Paris) des conditions à respecter pour une implantation réussie en franchise, sur le marché australien. |
PROGRAMME
17h00 : Accueil des participants
17h15 : Introduction : Comment franchir le cap des 30 franchisés avec succès ?
Olivier Gast, Conseil et expert en franchise
17h45 : - Bien identifier les besoins à financer, propre aux cinq étapes du développement de votre franchise
- Mieux estimer, mieux justifier, et mieux vendre toutes les ressources et redevances de votre franchise
- Augmenter les capacités d’autofinancement de votre franchise
Thierry Borde, consultant en franchise et co-auteur de l’ouvrage « Franchisé gagnant »
19h00 : Comment faciliter le financement de vos franchisés ?
(Exemple : Les banques de la franchise en France : Etat des lieux)
Eric Allaire, spécialiste du financement des réseaux de franchise
19h30 : Conclusion : La franchise en Australie
Me Franco Vicario (avocat au barreau de Florence et consultant en franchise en Australie)
20h00: Cocktail
COMPTE RENDU
I. Bien identifier les besoins à financer, propre aux cinq étapes du développement de votre franchise. Mieux estimer, mieux justifier, et mieux vendre toutes les ressources et redevances de votre franchise. Augmenter les capacités d’autofinancement de votre franchise par Thierry Borde, consultant en franchise et co-auteur de l’ouvrage « Franchisé gagnant »
Préambule :
Les règles et ratios de gestion à respecter pour réussir l’autofinancement du développement de sa franchise présentés dans cet atelier, sont avérés par le succès pérenne de 250 des plus grandes enseignes en franchise dans les 3 domaines d’activité de l’économie, à savoir, le service, la distribution et l’industrie.
Thierry Borde, fondateur de L’Ecole Supérieure de la Franchise Charles G. Seroude, nous a rappelé qu’en franchise :
Si la face visible de l’iceberg est l’attractivité démontrée du concept et la satisfaction du réseau, n’oublions pas que la face cachée, reste la capacité du franchiseur à inscrire ces deux atouts dans la continuité, car :
Un concept attractif aujourd’hui, ne présage en rien de son attractivité demain et un réseau satisfait aujourd’hui, ne présage en rien de sa satisfaction demain.
Et c’est bien là que se situe le « métier de franchiseur », qui au-delà de 5 % d’échec dans son réseau devra systématiquement s’interroger sur les améliorations, qu’ils pourraient apporter à son système de franchise, sachant que les systèmes de franchises d’excellences affichent 95% de réussite pérenne dans leur réseau.
Il n’y a donc qu’une part infime de fatalité en Franchise !!!
Les 4 pôles, qu’il faut maîtriser pour réussir le financement du développement de sa franchise sont :
- La parfaite connaissance des atouts qui font la réussite de son concept dans ses 12 éléments et pas seulement dans son mix produits et services, ses méthodes de vente et ses éléments marketing et de communication.
Car on ne saurait bien transmettre les éléments de la réussite de son concept avant de les avoir bien identifiés ! - Les besoins structurels de la tête de réseau pour développer et animer le réseau avec succès.
- Les leviers financiers qui permettront de financer ces besoins structurels.
- Les particularités des fonctions ou des métiers qui constituent sa tête de réseau.
En conclusion de ce préambule : Oui, la franchise est bien un levier financier qui permet de financer le développement d’un « bon concept », dans le but de faire de son enseigne une enseigne leader sur son marché. Ce leadership offrira des leviers de croissance qui pérennisera la relation franchiseur/franchisés, qui auront ainsi et réciproquement plus à perdre qu’à gagner à évoluer séparément sur leur marché !
Encore faut-il savoir définir ce qu’est « un bon concept franchisable » ce qui pourra faire l’objet d’une prochaine conférence.
La maîtrise du calcul et de l’utilisation des leviers financiers est donc fondamentale de la réussite pérenne des systèmes de Franchise.
1ère partie : Mieux identifier vos besoins à financer aux 5 étapes du développement de votre franchise
Les 5 étapes fondamentales du développement de votre franchise sont :
- La modélisation de votre concept
- La structuration de votre système de Franchise
- L’accélération de votre développement
- La diversification et/ou l’exportation de votre franchise
- La valorisation de votre franchise
Chacune de ses étapes à ses besoins qui sont financés par différents leviers. Si la première étape est financée par des fonds propres ou externes, les 4 suivantes doivent s’autofinancer grâce aux leviers financiers de votre système de franchise.
Que faut-il financer dans la 1ère étape de modélisation du concept ?
On finance l’organisation de la reproductibilité et de la transmissibilité du savoir-faire lié à son concept, c’est à dire :
- L’identification des spécificités marketing du concept vis-à-vis des clients et des candidats,
- L’identification des expériences réussies en période de lancement et en période de croissance,
- L’identification des leviers du management du réseau, (les leviers de succès, de croissance et de contrôle),
- Le calcul des paramètres financiers des parties,
- La création des documentations commerciales et juridiques, du manuel opératoire du franchisé et des procédures et des outils du développement.
=> Afin d’amorcer le développement dans des conditions qui permettent le recrutement de bons candidats, bien formés et bien accompagnés dès le lancement pour en faire des ambassadeurs qui réussissent et pas des détracteurs de l’enseigne qui échouent.
Que faut-il financer dans la 2ème étape de structuration du système de franchise ?
Cette opération couvre :
- Le programme de l’organisation progressive des 5 métiers/services de la tête de réseau (le développement, l’animation, la logistique, le marketing/communication, la gestion),
- La conception et la rédaction des procédures internes et des 5 manuels d’organisation de la franchise,
- L’organisation de ces documents et des procédures managériales de la Franchise,
=> Afin d’accélérer le développement.
Que faut-il financer dans la 3ème étape d’accélération du développement ?
Cette étape de conquête du leadership de sa niche de marché requiert :
- La procédure de la transmission du savoir-faire des 5 métiers de la tête de réseau,
- La Direction Prévisionnelle Par Objectif, pour les 5 métiers de la tête de réseau,
- La mise en place des ratios de performances des 5 métiers et de ses procédures managériales,
=> Afin de saturer le marché et préserver sa longueur d’avance face aux « copies » qui n’ont généralement pas manqué de naître !
Que faut-il financer dans la 4ème étape de diversification et/ou d’exportation du concept ?
Ces deux objectifs requièrent les mêmes moyens :
- L’expérimentation de la diversification ou de l’exportation du concept préalable à la première étape,
- La modélisation des expériences réussies sur les principes de l’étape 1.
Car,
Une exportation cause d’échec, est une exportation non expérimentée, donc non adaptée au marché du pays développé »
Que faut-il financer dans la 5ème étape de valorisation patrimoniale de la franchise ?
La méthode est celle des "Flux financiers passés et à venir d'une société Franchiseur”. Elle est différente des méthodes traditionnelles comptables. L’audit de la valorisation patrimoniale est d’autant plus importante que :
- L’attractivité du concept est démontrée et dupliquée avec succès,
- L’attractivité financière du franchiseur qui en dépend est importante,
- Les leviers marketing de l’enseigne sont importants,
- Les procédures de réussite de la reproductibilité du concept sont écrites et cessibles,
- Les procédures d’organisation opérationnelle Franchiseur sont écrites et cessibles,
- Le franchiseur sait démontrer et calculer la valeur de ces atouts.
=> D’où l’importance de bien savoir calculer et utiliser les leviers financiers nécessaires aux étapes précédentes, sans quoi, chacune des étapes pourraient manquer de moyens suffisants pour être menée à bien et entraîner :
- La dilution du capital du franchiseur ou,
- La diminution de sa valorisation ou pire,
- La disparition de l’enseigne.
=> en conclusion de cette 1ère partie,
La franchise est un levier financier,
- C’est la raison pour laquelle on ne peut ignorer ses leviers financiers,
- les besoins à financer sont différents et complémentaires aux 5 étapes de développement d’une franchise,
- Ce formidable outil de financement, doit financer 4 des 5 étapes de votre développement à la condition sine qua none :
- De bien savoir les calculer et les affecter,
- De bien savoir stimuler et utiliser leur complémentarité.
2ème partie : Mieux estimer, mieux justifier et mieux vendre, toutes les ressources et redevances de votre franchise
La connaissance des besoins structurels de votre système de franchise, précède toujours à l’évaluation des ressources qui les financent.
Les 5 métiers que le système de franchise doit autofinancer sont :
- Le développement : En charge du recrutement du réseau et de la formation lancement des franchisés,
- L’animation : En charge de la stimulation du CA des franchisés par le contrôle du respect du savoir-faire lié au concept, l’information, la formation continue et le dialogue,
- La logistique : En charge de l’approvisionnement en produits et/ou services, de la veille concurrentielle, de la veille d’opportunité et des appels d’offre,
- Le marketing/communication : en charges des 5 pôles de communications de la franchise, tous financés par des ressources différentes, transparence oblige !
- La Gestion : En charge de la gestion des 4 métiers du franchiseur et de l’assistance comptable, juridique et règlementaire du franchisé.
Les ressources spécifiques par métier et leurs justifications sont :
Pour le métier du développement : La RIF (Redevance Initiale Forfaitaire) composée :
- Du droit d’enseigne (le droit d’accès à la rentabilité avérée du pilote et calculé sur la base de ses performances reproductibles)
Et les marges calculées dans le respect des ratios d’équilibre des business plans des deux parties et des intérêts économiques pour :
- La formation et l’accompagnement
- Les besoins de marketing/communication lancement
- Les équipements.
Pour le métier de l’Animation :
- Financé par les redevances minima et proportionnelles (Royalties) et calculées dans le respect des ratios d’équilibre des business plans des deux parties,
- La Royaltie minimum est justifiée par un engagement réciproque lié à la bonne exploitation du territoire concédé,
- La Royaltie proportionnelle est justifiée par l’assistance au développement du CA du Franchisé.
Pour le métier de la logistique :
- Financé par les marges plafonnées du mix produits/services
- Justifiées par le levier économique permis par l’achat groupé et la quête du meilleur rapport qualité/prix
Pour le métier du marketing et de la communication :
- Financé par la Redevance de communication
- Justifiée par le levier de la croissance des CA
Pour le métier de la gestion :
- Financé par les contributions marginales dégagées par les 4 métiers opérationnels qu’il gère
- Justifiée par l’assistance juridique, comptable et règlementaire et la gestion de la tête de réseau
La procédure d’analyse de ses paramètres financiers doit :
- S’analyser sur la base des performances de l’unité ou des unités pilotes
- Respecter les méthodes de calculs usuelles des plus grands succès pérennes de la franchise ,
- Respecter les règles d’équilibre des modèles économiques du franchisé et du franchiseur.
=>En conclusion de cette 2ème partie,
- chaque ressource correspond à une activité propre dont les besoins spécifiques augmentent avec le développement,
- la mauvaise affectation des ressources provoque toujours le ralentissement du développement,
- Affecte la qualité de l’accompagnement qui entraîne la diminution du CA du réseau.
D’où l’intérêt de bien affecter et de bien utiliser ces ressources créatrices de « leviers financiers » et augmenter les capacités d’autofinancement de votre franchise.
3ème partie : Augmentez la capacité d’autofinancement de votre franchise
Les « 3 règles vitales » d’affectation des ressources sont :
1. Ne jamais affecter des ressources non récurrentes à des dépenses récurrentes,
2. Affecter les ressources non récurrentes exclusivement au développement,
3. Affecter les ressources récurrentes à la stimulation du CA du réseau.
Car dans le respect de ces règles, ce cercle vertueux peut se produire :
- Le développement investit ses ressources
- Autofinance le développement
- Qui lui-même accélère le levier marketing de la notoriété
- Notoriété qui accélère l’augmentation du CA des Franchisés
- Augmentation du CA des Franchisés qui augmente l’attractivité de la Franchise
- Augmentation de l’attractivité de la Franchise qui diminue les coûts du développement
- Diminution des coûts et augmentation des ressources qui autofinancent l’accélération du développement
Et à l’inverse évite le cercle vicieux qui entraîne l’essentiel des échecs :
- Le développement affecté de ses moyens n’accélère pas
- Les leviers marketing se développent moins
- Le CA des Franchisés se développe moins
- Le développement ralentit
- Les moyens d’animation diminuent
- L’accompagnement perd en efficacité
- Les coûts du développement augmentent
Alors comment bien utiliser les leviers de croissance de votre système de Franchise ?
1. Investir l’essentiel des ressources du développement :
- Augmente la notoriété de l’enseigne
- Et en conséquence augmente le CA du réseau,
2. Plafonner les marges de la logistique
- Améliore le positionnement du rapport qualité/prix de l’offre et son attractivité,
- Augmentent le CA du réseau,
3.Investir la totalité des redevances de communication
- Augmente la notoriété de l’enseigne
- Et en conséquence augmente le CA du réseau,
4. Concernant les ressources de l’animation
Elle permet de stimuler le CA du franchisé et du réseau,
Et en conséquence, enrichie le franchisé,
Ce qui justifie l’enrichissement proportionnel du Franchiseur.
=> En conclusion de cette troisième partie,
La royaltie est le réceptacle de tous les leviers financiers :
- RIF,
- Marge logistique,
- Redevance de communication,
- Autres redevances.
Si la Royaltie est proportionnelle et qu’elle demeure la principale source d’enrichissement, alors les bénéfices des parties augmentent, ainsi que leur capitalisation patrimoniale.
II. Comment faciliter le financement de vos franchisés ? (Exemple : Les banques de la franchise en France : Etat des lieux) par Eric Allaire, spécialiste du financement des réseaux de franchise
En introduction, nous pouvons affirmer que les besoins financiers d’un Franchiseur et de ses Franchisés sont d’autant plus facile à financer que les paramètres financiers sont bien calculés, équilibrés, justifiables et bien utilisés, ainsi que vous l’enseigne les 3 premières conférences.
Aussi, vous devez savoir que les ratios de performances qui en découlent, ont été développés pour pratiquement tous les pôles Franchise et commerce associés des Banque, hormi la BNP.
I) La visibilité de votre enseigne :
a. La visibilité bancaire :
i. Communiquer avec les Pôles Franchiseet/ou les rencontrer
Rappel sur le Pôle franchise d’une banque:
Le Pôle Franchise d’une banque est composé d’un responsable national et d’un ou plusieurs collaborateurs. En fonction de l’organisme bancaire, on peut trouver des relais Régionnaux.
Il est votre interlocuteur privilégié, il est donc nécessaire de rencontrer ces pôles spécialisés avec une réelle maîtrise de l’attractivité démontrée de son concept et de son organisation au service de la réussite de son réseau.
Pourquoi ?
C’est le circuit de décision bancaire qui l’impose,
Le pouvoir de la décision finale sur des dossiers de création en franchise n’est plus en agence,
Le Pôle Franchise peut apporter son soutien comme son véto à un projet d’enseigne.
Rappel sur le rôle de chaque maillon de la chaîne bancaire :
• Le conseiller ou Directeur d’agence qui recevra le candidat :
Sa mission est de valider le candidat (professionnellement et patrimonialement) et l’emplacement.
- Concernant la validation professionnelledu candidat :
L’interlocuteur va s’assurer que le profil du candidat est en adéquation avec le futur business géré (aptitudes/compétences/expériences) - Concernant la solvabilité patrimoniale du candidat :
Elle consiste à étudier l’endettement personnel du porteur de projet et de son entourage, sa surface financière globale et les futurs revenus générés par l’activité pour valider qu’il sera en mesure d’assumer ses charges privés par sa rémunération professionnelle, - La validation des critères de localisation et de zonification,
Il sera nécessaire de démontrer que le business plan du concept sera reproductible sur la zone de chalandise retenue et que l’emplacement respecte également les critères de succès identifiés.
Le conseiller professionnel adressera une synthèse bancaire à son Pôle Risque ou Comité d‘Engagement afin que ce dernier puisse statuer sur le dossier d’où l’importance de lui faciliter le dossier.
- L’analyste du Pôle risque (qui n’est jamais en lien direct avec le client) :
Sa mission est de valider le Chiffre d’affaires et la rentabilité de l‘affaire :
- Le Chiffre d’affaires :
Il va analyser le prévisionnel, l’étude de marché, les bases de données internes sur le secteur d’activité, le marché local, les clients déjà en place, l’emplacement, l’attrait de la zone d’installation et l’organisation future de l’affaire pour valider que le CA n’est pas trop ambitieux et surtout qu’il est réalisable. - La rentabilité du concept :
Il va intégrer les chiffres transmis dans un outil d’analyse qui va lui permettre de valider plusieurs points:
- que les charges inhérentes à l’activité ont bien toutes été prises en compte,
- que la CAF (Capacité d’autofinancement) est suffisante pour le remboursement de l’emprunt.
- Le Chiffre d’affaires :
- Le Pôle franchise :
Il est systématiquement interrogé par le conseiller ou l’analyste si l’enseigne est encore inconnue ou méconnue sur son secteur.
Trois cas de figure :
- L’enseigne n’est pas connue par le Pôle :
Le pôle fera une analyse de l’enseigne sur les points suivants:
- l’attrait du secteur d’activité visé par le réseau,
- L’attractivité du concept sur ce secteur d’activité,
- la capacité de ce dernier à accompagner son franchisé, son réseau et son projet d’enseigne,
- la validité du DIP et du contrat de franchise qui permet une relation gagnant/gagnant,
- la validation des CA et de la rentabilité du concept. - L’enseigne est connue mais non référencée :
Le Pôle donnera son avis sur l’enseigne. Le plus souvent il existe une note de synthèse sur l’enseigne dans la base de données de la banque qui est consultable par tous. - L’enseigne est connue et référencée :
En plus de la note de synthèse de l’enseigne, il peut exister un contrat de partenariat déjà établit. Il indique au conseiller les conditions tarifaires à proposer au futur franchisé.
- L’enseigne n’est pas connue par le Pôle :
ii. La préparation d’un rendez-vous
L’information transmise au Pôle doit être complète:
- Le projet d’enseigne, les expériences des hommes qui la dirige, etc…
- Le contrat de franchise qui va régir les relations franchisés/franchiseur,
- Les chiffres du ou des pilotes et des unités déjà en place,
- L’organigramme de la Tête de réseau,
- L’accompagnement du franchisé (formation initiale, suivi terrain, visibilité des chiffres)
- Le programme de développement envisagé,
- Etc.
Il est nécessaire d‘adresser votre dossier complet prélablement à l’entretien pour réussir une rencontre efficace ne se limitant pas à la découverte.
iii. Combien et qui sont les interlocuteurs dédiés :
8 Pôles Franchisé dédiés aux réseaux :
BPCE
CIC / Crédit Mutuel
Credit Agricole
LCL
HSBC
Crédit du Nord
Société Générale
b. Le soutien des organismes BPI FRANCEou SIAGI :
BPI FRANCE et SIAGI sont les deux organismes de contre-garantie les plus usités par le monde bancaire dans le cadre du financement de franchise.
La BPI(BANQUE PUBLIQUE D’INVESTISSEMENT) est un organisme de caution et de financement du développement des entreprises. Elle regroupe OSEO, la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATION et le FONDS STRATEGIQUE D’INVESTISSEMENT.
BPI soutien l’économie et en ce qui concerne la franchise, peut soutenir un franchisé par :
- Un co-financement,
- une contre-garantie
- ou des financement spécifiques liés aux caractéristiques de l’activité (ex : PMR = PRET à la MODERNISATION de la RESTAURATION).
La SIAGI (SOCIETE INTERPROFESSIONNELLE ARTISANALE de GARANTIE D’INVESTISSEMENTS) est une société de caution mutuelle pluribancaire qui aide le repreneur dans l’expertise et la validation de son projet et qui vient donc apporter sa garantie pour accompagner le projet.
Ses organismes doivent être abordés comme le sont les pôles franchise afin d’y référencer votre enseigne.
Pourquoi :
L’accord bancaire dans plus de 95% des cas imposera la présence d’un organisme de contre-garantie. Les règles de fonctionnement des banques ont fixé cette exigencepour une raison simple:
Les fonds propres immobilisés par la banque en contre partie du prêt octroyé sont moindres si un organisme intervient en contre-garantie…
Rappel sur l’organisme de contre-garantie :
Pour un projet en franchise, l’organisme après accord de la banque sera sollicité par cette dernière pour contre-garantir le prêt à hauteur de 50%. Cette contre-garantie fera partie des garanties demandées par la banque en plus du nantissement de fonds de commerce et de la caution personnelle du dirigeant.
Cette intervention a un coût qui est payé flat (au déblocage des fonds) et dont le barème varie en fonction des organismes.
L’intervention de l’organisme permet au porteur de projet de limiter sa caution personnelle. Généralement l’organisme de contre-garantie intervient à hauteur de 50% de l’encours sollicité.
i. Le rendez-vous
De la même manière que le référencement bancaire, un dossier complet doit être adressé préalablement à l’organisation du RDV. L’approche est identique à celle réalisée en cas de référencement bancaire.
ii. Les interlocuteurs
Pour BPI, c’est la direction régionale du lieu de votre siège social.
Pour SIAGI, c’est la direction nationale qui est basée à Paris.
Pour les organismes internes de banque (SACCEF pour le Groupe BPCE ou SOCAMA exclusivement pour les Banque Populaire), il n’y a pas de démarches spécifiques à faire vers ces organismes internes mais plutôt vers les banques concernées qui sont en lien avec leurs organismes.
iii. Les retombées
Lorsqu‘un référencement est acté par une Délégation Régionale de BPI, alors tous les dossiers de créations ou de reprises en France sont transmis à cette direction. En effet, en interne chez BPI, il sera indiqué informatiquement que l’enseigne est rattachée à une direction régionale. C’est donc un binôme d’analystes qui connait parfaitement l’enseigne qui traitera 100% des dossiers et qui par conséquent est susceptible de se positionner en 5 jours.
Avantage: rapidité dans la prise de décision et impact très positif du banquier et de l’analyste sur la connaissance du référencement de l’enseigne auprès de l’organisme.
Pour SIAGI, la démarche est à faire en national afin que chaque direction régionale puisse être informée du résultat de la demande de référencement.
c. La cotation Banque de France :
BAL 2, BAL 3 sont des règlementations imposées aux banquiers qui les obligent à suivrent des scoring (cotation) sur les sociétés. Quand il s’agit de franchise, cela s’effectue sur l’ensemble d’un réseau.
Cette mutualisation du scoring financier a pour conséquence d’impacter la notation du Franchiseur des mauvais résultats comptables de ses franchisés.
Le résultat comptable du franchisé génère une note BDF propre à l’unité et s‘insère dans une note d’enseigne qui sera générée par l’ensemble des résultats du réseau.
Le franchiseur doit donc être vigilant sur les respect des règles comptables, juridiques et règlementaire qu’il aura préalablement rédigées et pour lesquels, il aura été invité à effectué les contrôles nécessaires à la santé collective du projet d’enseigne.
i. Une démarche accessible et nécessaire vers la BDF
Il est important de connaître votre cotation BDF.
Comme elle est générée par des informations qui sont transmises par le monde bancaire, il est important de pouvoir en valider la véracité.
En cas de note dégradée ou d’incompréhension sur la note actuelle, il est possible de solliciter un RDV avec la BDF locale. Par cet échange, l’interlocuteur appréciera avoir les derniers chiffres de votre société et pourra éventuellement faire évoluer cette note.
Nota : Il arrive fréquement que les cotations ne soient pas actualisées du fait du retard des banques à transmettre les derniers chiffres.
II) Réussir la réalisation du dossier bancaire, justifier les besoins et ressources et convaincre l’organisme prêteur :
a. La réalisation du dossier bancaire :
Une règle de base : Un dossier présenté à la banque doit impérativement être complet.
i. Les trois parties indispensables :
1. Enseigne :
a. Les documentations commerciales,
b. Le DIP et le contrat de franchise,
c. Les chiffres de réseau (à minima les CA des unités équivalentes et au mieux leurs bilans et comptes de résultat),
2. Projet :
a. Le projet de statut de la société ou le Kbis
b. Le prévisionnel de l’activité sur 3 à 5 ans (y compris le plan de trésorerie et plan de financement),
c. Le projet de bail,
d. La situation géographique du projet,
e. Des photos intérieures et extérieures du local,
f. L’étude de marché,
g. La réservation de territoire si elle existe,
h. Le DIP signé (et à suivre le Contrat de Franchise nécessaire pour le déblocage des fonds),
i. Les justificatifs d’aides en cours ou déjà obtenues
3. Personnel :
Pour chaque associé opérationnel, l’ensemble de ces documents est obligatoire. En cas d’associé au capital et minoritaire, seul les documents avec (*) sont obligatoires :
a. La carte d’identité recto verso (*),
b. Contrat de mariage ou de Pacs,
c. Livret de famille (ensemble des pages),
d. Les trois derniers relevés de compte personnel,
e. Les tableaux d’amortissement des prêts,
f. Le justificatif de l’apport (*),
g. Fiche patrimoniale présentant l’endettement (*),
h. Les deux derniers avis d’imposition,
b. La justification des besoins et des ressources :
i. Un plan de financement équilibré :
Le plan de financement devra détailler les Besoins et Ressources.
Les besoins :
- Ce sont l’ensemble des investissements corporels, incorporels et financiers sans oublier le besoin en fond de roulement.
- Certains frais comme le coût de l’organisme de contre-garantie peuvent être intégrer dans les besoins. De ce fait, ils ne viennent pas en charges de premières exercices et n’impactent donc pas directement le résultat de première année.
Les ressources :
• Ce sont l’ensemble des moyens qui vont financer les besoins du projet :
- L’apport personnel :
- Idéalement il représente entre 30 à 40% des ressources. Il sera réparti entre capital et comptes courants sur une base de un tiers en capital social et deux tiers en comptes courants,
- Les aides financières publiques et les subventions à la personne :
- Si les aides ou subventions sont obtenues, elles sont intégrées dans le plan de financement. Dans le cas contraire, il est conseillé de ne pas les présenter pour éviter les accords sous réserve de….Elles seront tout de même inventoriées dans le dossier avec les justificatifs correspondants.
- La participation capitalistique extérieure :
- Elle sera détaillée dans un chapitre suivant.
- Le prêt bancaire ou Crédit Bail :
- En fonction des éléments financés, il peut y avoir des durées différentes. Cependant les règles de base sont les suivantes :
- 7 ans pour les sociétés d’exploitation,
- 12 à 15 ans pour les SCI,
- Le crédit bail est relatif à l’élément corporel financé soit 2,3 ou 5 ans.
- En fonction des éléments financés, il peut y avoir des durées différentes. Cependant les règles de base sont les suivantes :
ii. La réalisation d’un prévisionnel par un expert comptable
Le prévisionnel est l’élément de base qui permettra à l’analyste de valider la perénité de l’entité juridique créée ou reprise et sa capacité à générer de la richesse pour rembourser les échéances de prêt. Sa bonne réalisation est un point fondamental pour que le dossier soit financé.
Il est important de pouvoir accompagner le franchisé dans cette démarche en référençant des cabinets comptables qui sont en mesure d’accompagner le réseau dans son développement. Le point important dans cette démarche est d’avoir des interlocuteurs dédiés qui connaissent l’enseigne et qui vont pouvoir réaliser un prévisionnel sans erreur et plus rapidement.
iii. La validation du CA par une étude de marché
Le prévisionnel intègre en première ligne la réalisation d’un chiffre d’affaires. Plus le banquier aura de matière pour valider que le prévisionnel est réaliste, plus il sera à l’aise pour présenter le projet à son Comité des engagements.
Pour cela, il est important de réaliser une étude de marché. Cette dernière peut être réalisée par des cabinets indépendants dont c’est le métier ou par les porteurs de projet eux-même. La première solution est à privilégier. L’étude fera apparaître le nombre de foyers qui composent la zone de chalandise et leur caractéristiques, la concurrence en place, le positionnement de l’affaire sur ce marché et logiquement le Chiffre d’affaire qui pourra être réalisé pour l’unité.
c. Convaincre l’organisme prêteur :
i. Pour convaincre, il faut un auditoire large
La multi-démarche bancaire est obligatoire pour mener à bien un projet. Elle aura deux effets en fonction de la qualité bancaire du projet :
- Elle permettra de trouver la solution pour que le projet soit financé,
- Elle permettra d’optimiser le plan de financement sur l’ensemble des lignes. Elles viendront impacter le futur compte d’exploitation en obtenant les meilleures conditions du marché.
ii. La préparation à ce moment clé
Le rendez-vous bancaire est un moment d’échange entre deux professionnels. L’un “en devenir“ qui doit convaincre, l‘autre, professionnel de la banque, qui doit être séduit par le porteur et son projet.
Comme nous l’avons évoqué dans le chapitre précédent, l’interlocuteur qui recevra le candidat en entretien va se concentrer sur deux points :
- L’adéquation homme / projet :
- Le potentiel de l’unité à réaliser le chiffre d’affaire prévisionnel.
Le futur franchisé doit donc, dans un laps de temps d’une à deux heures, être en mesure de présenter :
- Son profil, ses expériences et ses aptitudes personnelles à reproduire le concept et à évoluer en réseau,
- L’enseigne et ses atouts,
- Le marché sur sa zone de chalandise et ses atouts par rapport à la concurrence,
- Son organisation dans la future exploitation,
- Son plan de financement et son prévisionnel,
- Enfin ce qu’il recherche chez un banquier.
Il est recommandé de préparer avec le franchiseurce type d’entretien pour faire bonne impression dès le premier rendez-vous, car il sera souvent le dernier !
III) Découvrir les solutions de financement :
L’objectif de ce chapitre est de faire l’inventaire des solutions de financement existantes que nous retrouvons le plus courament dans les dossiers de financement des franchisés ou franchiseurs et celles moins connues :
a. Les solutions les plus connues :
- Le prêt bancaire
- Le Crédit Bail
- Les solutions annexes liées au financement du besoin de trésorerie :
- l'autorisation d'un découvert accordé pour un an et renégocié chaque année,
- l’affacturage, qui généralement permet de financer les créances clients courtes mais régulières,
- l’escompte, qui est une opération de crédit à court terme par laquelle des effets de commerces sont transférés au banquier qui procède en contrepartie à leur paiement immédiat,
- les facilités de caisse qui correspondent à un droit de découvert de plus courte durée, pour faire face à un besoin ponctuel et bref,
- la loi Dailly qui correspond au transfert de la propriété d’une partie du compte clients contre l’obtention d’une ligne de crédit à court terme,
- les crédits de campagne qui conviennent aux activités saisonnières.
b. Les solutions moins connues :
- Franchise Finance est une structure indépendante dédié à la Franchise qui intervient dans différents domaines d’activité. L’accompagnement sur mesure que cette structure apporte se fait en contrepartie d’une prise de participation minoritaire au capital et avec un pacte d’associé qui prévoit les modalités de sorties (détention minimum de 5 ans),
- La Franchise participative est peu répandue et connue mais dans quelques rares franchises, le franchiseur participe au capital du franchisé. Cette pratique est assez inhabituelle et la part de capital prise est inférieure à 20%,
- Le prêt participatif est aussi utilisé par certaines franchises pour soutenir leurs franchisés qui n’ont pas les moyens d’acquérir ou créer un point de vente sans cette aide.
- Des organisations de capital-risque telles que “Garrigue”, Cigales ou encore “FinanCités” apportent une participation pour investir dans les créations d’entreprises solidaires et socialement responsables, l’association “Love money pour l’emploi” accompagne et met en relation des dirigeants d’entreprise et des investisseurs, et enfin les Business Angels peuvent être sollicités non seulement pour renforcer ses capitaux mais également pour bénéficier des compétences qu’ils regroupent et du réseau de leurs investisseurs. Depuis peu, des organisations s’intéressent particulièrement aux entreprises de franchiseurs et franchisés,
- Le principe de financement participatif avec la communauté de projet “FriendsClear” met en relation des investisseurs “citoyens” et des entrepreneurs. Ce financement dont la fourchette va de 3 000 à 25 000 € est réalisé en partenariat avec le Crédit Agricole mutuel Pyrénées-Gascogne.
- Le crowsfounding avec le soutien de certaines CCI qui connaissent bien les organisations locales ou la solution récente de SparkUp qui mobilise et étend vos réseaux afin de multiplier la “lovemoney“
c. Les solutions de financement pour les franchiseur :
1. Le financement de lancement“ :
Il consiste à financer les investissements de dépenses incorporelles liées au lancement de la Franchise (Modélisation, Manuel opératoire, contrat de franchise et DIP ou autres)
Ce financement s’appréhende comme une création pour un franchisé. Il faudra donc présenter un dossier complet aux banques avec un prévisionnel sur 5 ans et les perspectives de développement du réseau.
Bien entendu, dans ce type de projet, c’est principalement le fonctionnement des pilotes qui vont être jugés par les ban-quiers.
2. Le financement de l‘accélération du développement
Ce besoins est nécessaire quand les objectif du développe-ment et la performance du réseau est inférieur aux prévision.
3. Le financement de trésorerie :
Si le modèle que vous avez mis en place pour gérer votre ré-seau a été correctement calibré (Royalties, droit d’entrée) ce type de financement n’est pas nécessaire. Cependant, si une telle situation devait se produire, il faut trouver une solution avec les partenaires déjà en place avec les solutions que nous avons évoquées dans le point précédent.
LISTE DES ENSEIGNES PRESENTES
Bio Culture, Big Fernand, Body Sano, Celestat Buffet, Celio, Chic'n grill, Chem-Dry, Deli France, Ewigo, Eyes Optic, Guinot / Mary Cohr, Hinton Partners, Kids & us, Le boudoir du regard, Llaollao, Lippi, Nutri 5, Oroma, Point Market, Quick,et Sud Express.